Le Quercus (x) warei Windcandle est un chêne hybride intéressant pour son port colonnaire, élégant, d’aspect bien net et moins encombrant, sa résistance naturelle à l’oïdium, ainsi que ses belles couleurs automnales et hivernales. Il porte de grandes et belles feuilles découpées d’un vert lustré qui se vrillent et conservent une belle couleur beige argenté en hiver. Qualifiées de marcescentes, elles restent accrochées aux branches tout l’hiver. Cet arbre est rustique et il s’épanouit dans tout sol profond, humide à sec. Son développement modéré convient aux jardins de taille moyenne à grande.
Le chêne Windcandle, obtenu aux Etats-Unis, est issu de l’hybridation entre le Quercus robur Fastigiata, au port colonnaire, et le Quercus bicolor. L’arbre atteindra à terme entre 10 et 12 m de hauteur pour 3 à 4 m d’envergure. La croissance de ce chêne est moyennement rapide. Son port est naturellement érigé et fastigié, porté par des branches dirigées vers le ciel. Le tronc, court, est couvert d’une écorce d’abord verte et lisse, puis devient grise et s’exfolie en fines lamelles. La ramification est basse, elle forme une couronne semi-ouverte. Le feuillage, tardivement caduc, est composé de feuilles alternes, pouvant atteindre 5 à 12 cm de long pour 3 à 6 cm de large. Chacune présente 5 à 7 paires de lobes. La couleur du limbe est un vert acide au débourrement, devenant de plus en plus vert foncé avec l’augmentation de l’intensité lumineuse, la face inférieure étant plus pâle. Les feuilles prennent des teintes bronze, orangées, brunes, dorées et beige, assez tardivement en automne. Elles se vrillent « en torche » en séchant et restent accrochées longtemps sur les rameaux avant de tomber. La floraison de ce chêne, de couleur verdâtre, a lieu en avril-mai, peu après l’apparition du feuillage, sur les pousses annuelles. Le système racinaire de cet arbre est profond et puissant, de type à la fois pivotant et très étalé assurant ainsi une accroche solide et durable dans les sols profonds.
Le chêne Windcandle, arbre de structure, deviendra l’une des pièces maîtresses d’un jardin naturel ou même contemporain. Son faible encombrement permet aux jardiniers amoureux des chênes de l’accueillir dans un jardin de taille moyenne. On le plantera de façon isolée, en alignement ou en bosquet. Il offre également l’avantage de rester décoratif une bonne partie de l’hiver, et de produire un abondant terreau, favorable à la croissance de certaines plantes. Ses fruits, produits parfois en surabondance, nourrissent de petits animaux comme les écureuils et les geais.
Les forêts de chênes mêlés aux hêtres tendent à occuper tous les milieux des régions tempérées lorsque l’homme n’intervient pas. On parle de climax qui désigne un état d’équilibre entre le sol et la végétation. Ainsi une clairière, une zone incendiée tend à devenir une forêt de chênes après différentes étapes de recolonisation du milieu. Le chêne possède une aura qui peut-être vient de cet état de fait mais aussi de sa longévité légendaire, de sa prestance. Il symbolise la force, la sagesse, la majesté, la durée, faisait l’objet de cultes païens, Saint Louis rendait la justice sous un chêne séculaire…
Les glands, fruits du chêne
Le genre Quercus, qui est le nom scientifique du chêne, comprend plus de 400 espèces qui comme le hêtre et le châtaignier appartiennent à la famille des Fagacées. Il s’agit d’arbres ou d’arbustes très polymorphes à feuilles caduques ou persistantes, de formes et dimensions très variables. Le chêne kermès (Quercus coccifera) de 1 m environ présente des feuilles piquantes et coriaces de moins de 1 cm de long tandis que Q. dentata livre des feuilles lobées dépassant parfois 30 cm de longueur.
Le chêne, si fréquent dans nos forêts, est finalement assez peu employé dans les aménagements de parcs et jardins compte tenu de l’extraordinaire diversité qui existe au sein du genre. Leur grande taille peu adaptée aux jardins urbains, leur croissance relativement lente, leur floraison discrète et surtout la méconnaissance de leur diversité participent sans doute au peu d’intérêt qu’on leur accorde. Les glands des chênes constituaient l’alimentation de base de nombreuses peuplades qui vivaient essentiellement de cueillette aussi bien en Europe qu’en Amérique et même en France lors des périodes de disette. Le « racahout des arabes » est une poudre pour enfants commercialisée en France jusqu’au début du XXe siècle.

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